.....Ne pouvant malheureusement me joindre, ce soir, aux amis du Triptyque, à tous ceux qui entourent Pierre d'Arquennes et lui manifestent leur attachement, j'ai prié monsieur Alain Suied qui, à ses côtés, donne tant de lui-même à l'association, de vous transmettre ce message.

A l'image du programme de cette soirée, dans lequel des oeuvres relativement récentes (ou tout à fait récentes) se trouvent voisiner avec une oeuvre de référence d'un auteur prestigieux, les concerts du Triptyque, au cours des six dernières années, ont réuni avec éclectisme des compositeurs de tendance esthétique très diverses. La liste est longue des premières auditions dont ils sont redevables au Triptyque et le nombre d'interprètes associés à ces créations est également impressionnant, comme était remarquable la qualité de leur talent.

On admire que depuis plus de soixante ans, Pierre d'Arquennes soit parvenu à maintenir son oeuvre en dépit de bien des obstacles et, au surplus, en traversant une guerre, une période d'Occupation pendant laquelle le Triptyque et ses concerts servirent de "boîte aux lettres". Ce fut en outre l'occasion pour son fondateur - comme me le disait Alain Suied - de sauver du martyr des dizaines d'enfants poursuivis, traqués, en les aidant à gagner la "zone libre".

Certes, le rôle joué par le Triptyque depuis tant d'années est connu de chacun, comme semble être reconnue son activité par les autorités gouvernementales sans qu'on puisse pourtant dire qu'elles aient fait preuve d'une particulière générosité à l'égard de cette Association: ainsi, pour cette année [1998] la subvention du Ministère de la Culture ne lui a même pas été attribuée...

Au milieu de tant de soucis, de déceptions - mais aussi de joies - Pierre d'Arquennes ne cesse de poursuivre son action.

Qu'il en soit remercié par nous tous et que le concert-anniversaire de ce soir soit pour lui une vraie fête en lui offrant le témoignage de l'affection de ses nombreux amis.

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